Toute la lumière PAR est utile pour la culture
La plante utilise à peine cinquante pour cent de l’énergie de rayonnement du soleil pour la photosynthèse. Cette partie de la lumière du soleil est appelée lumière PAR. Dans cette plage, toutes les longueurs d’onde ont une fonction, contrairement à ce qu’on pensait autrefois.
Les plantes utilisent la lumière pour deux choses : la photosynthèse et la photomorphogenèse (= contrôle de la forme et du développement). Beaucoup de lumière est nécessaire pour la photosynthèse, mais des niveaux beaucoup plus bas sont nécessaires pour contrôler la forme et le développement.
La lumière que la plante utilise pour la photosynthèse est appelée lumière PAR, abréviation de Photosynthetic Active Radiation. Ses longueurs d’onde se situent entre 400 et 700 nm. La plage de photomorphogenèse est un peu plus étendue : de 300 nm (lumière UV) à 800 nm (infra rouge). Il ne faut donc pas simplement couper le spectre entre 400 et 700nm parce que vous perturbez alors d’autres processus.
Courbe de mc cree
Toute la lumière de la plage PAR ne conduit pas à une quantité égale de photosynthèse. Ceci est illustré par la courbe de Mc Cree. Il y a des pics clairs dans le rouge et le bleu et, entre les deux, il y a un creux. La forme spécifique de la courbe a conduit à pas mal de malentendus. Le plus gros malentendu est que la lumière verte ne serait pas importante. Tout d’abord, il est clair de voir sur la courbe que la photosynthèse dans la partie verte est un peu plus faible, mais certainement pas nulle. Deuxièmement, le graphique est basé sur des mesures prises sur des feuilles individuelles. La réponse de l’ensemble de la culture est légèrement différente et la plus grande différence se situe dans le creux de la lumière verte. Lorsque vous considérez une culture dans sa totalité, vous voyez à peine un creux dans la zone verte. L’explication est la suivante : La partie verte de la lumière qui tombe sur la première feuille n’est utilisée que partiellement. La partie qui n'est pas utilisée se déplace plus loin vers les feuilles situées en dessous. L'utilisation totale est donc très élevée.
L'œil humain donne une fausse impression
La sensibilité de l'œil humain et celle de la plante à la lumière sont très variables. La sensibilité de l'œil humain est à son maximum exactement là où se trouve le creux de la courbe de Mc Cree. Cela signifie que vous ne pouvez jamais juger de l'adéquation d'un type particulier d'éclairage ou de revêtement en utilisant uniquement la vue. Néanmoins, l'ancienne indication en lux est basée sur ce fait. Elle est basée sur l'œil humain et elle est souvent utilisée pour indiquer l'intensité de l'éclairage d'assimilation. On obtient ainsi une impression totalement fausse. Il est légèrement préférable d'utiliser le contenu énergétique de la lumière comme mesure, mais ce n'est pas non plus parfait.
La lumière tombe sur la Terre sous forme de particules. Ces particules sont appelées des photons. Selon la couleur de la lumière, les photons contiennent une quantité d'énergie différente. Par exemple, les photons bleus contiennent un niveau d'énergie 1,75 fois supérieur à celui des photons rouges. Mais cela n'a pas d'importance pour la photosynthèse. Cela dépend du nombre de photons, et non de leur niveau d'énergie. Voilà pourquoi la façon dont vous mesurez la lumière est importante.
Avec des instruments tels qu'un solarimètre, il est possible de mesurer le niveau d'énergie. Celui-ci est exprimé en J/cm² ou W/m². Cela donne une indication de ce que la plante peut faire avec la lumière, mais ce n'est pas très précis. Le rayonnement bleu est surestimé et la lumière rouge est sous-estimée. D'un point de vue phytosanitaire, il est donc préférable d'exprimer la lumière PAR en µmol/m²/s. C'est le nombre de photons de lumière PAR qui tombent sur un mètre carré en une seconde. Vous mesurez ce nombre avec un capteur PAR. Lorsqu'il y a suffisamment de capteurs PAR dans la serre, les mesures sont suffisamment fiables pour pouvoir être utilisées pour contrôler les conditions (par exemple, l'écran, l'éclairage et le dosage en CO2). L'inconvénient est que le µmol/m²/s est une unité difficile à imaginer et qui n'est pas encore totalement maîtrisée.
Maitriser sa luminosite avec des revêtements
La plante utilise également la lumière pour sa forme et son développement. C'est ce qu'on appelle la photomorphogenèse. Plusieurs études utilisant des feuilles « colorées » et des lumières LED prouvent qu'il est possible d'influencer le développement de la plante en adaptant cette lumière. Le revêtement ReduHeat laisse intact le spectre lumineux naturel sur toute la plage PAR, mais il produit un rapport rouge/infra rouge plus élevé, ce qui entraîne une croissance plus compacte. Le ReduFuse IR a la même action, mais dans une moindre mesure. ReduFlex Blue laisse passer relativement moins de lumière bleue, de sorte que les cellules s'allongent davantage. Les autres revêtements de la gamme ReduSystems disponibles sur le marché n'ont pratiquement aucun effet sur la photomorphogenèse. Au fur et à mesure que l'on en saura plus sur l'utilisation de cette lumière, d'autres revêtements ReduSystems seront mis sur le marché qui, grâce à des rapports de lumière, orienteront la culture en fonction de caractéristiques spécifiques. Pour atteindre cet objectif, Lumiforte est étroitement associée à des centres de connaissances au sein du secteur horticole. En outre, Lumiforte est proactive dans la recherche de possibilités dans différentes situations de culture où des améliorations peuvent être obtenues au moyen du contrôle de la lumière.